Cette porte appartient à l’enceinte intérieure, construite lors de la décision de créer une bastide à Cordes-sur-Ciel. La cité est bâtie en sept ans entre 1222, date de fondation de la ville par le comte de Toulouse Raymond VII, et 1229, date du traité de Meaux-Paris où Cordes est signalée comme une des villes fortes de l’Albigeois.
Quelques éléments sont relevés : La voûte de la porte en plein cintre est surmontée de corbeaux, vestige d’une échauguette ; l’ouverture est protégée par une herse ; les pierres calcaires sont de la construction d’origine avec des pierres rougies par le feu qui rappellent les guerres de religion ; la sculpture du linteau évoque l’atelier d’un cordonnier ; l’ouverture est flanquée de deux tours couvertes d’une toiture en tuile canal, et deux archères, placées de part et d’autre de la porte, défendent l’entrée.
L’objectif de l’opération est la mise en sécurité de l’arc de la porte en reprenant les éléments instables, mais aussi en changeant les éléments trop altérés qui compromettent la stabilité de l’ouvrage. Notre intervention s’attache à la conservation de l’ouvrage avec les traces de la cause de l’altération : l’incendie de la porte par les huguenots au XVIIe s. Le concept pointilleux vise à la conservation maximale des éléments d’origine, avec reprise des jointoiements antérieurs purgés et repris à la chaux.